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Photo du rédacteurMaude Desbois

COVID-19 et confinement

Dernière mise à jour : 14 avr. 2020

Mots d'ordre : ajustement et lâcher-prise!!!


On va se le dire, cette période de confinement est exigeante pour beaucoup de raisons et elle est, bien évidemment, nécessaire pour le bien de tous. Pour les parents (et les mono-parentaux) à la maison avec 1, 2, 3 ou 8 enfants d'âge scolaire et pré-scolaire on se le cachera pas : c'est un beau casse-tête de 3000 morceaux en 3-D!!!

En plus d'arrimer une nouvelle réalité de télé-travail, la perte possible de son emploi et l'anxiété liée à cette situation exceptionnelle, le bien-être de nos petits coeurs se trouve également au centre de nos priorités. En tant que parent on fait quoi? On continue l'école à la maison? On fait du unschooling? On fait ça à la façon école alternative ou on essaie de se la jouer école "traditionnelle"?


École "traditionnelle" ou unschooling?

« Je vivais un mélange d'excitation et de nervosité devant ce nouveau défi de faire l'école à la maison. »

Après l'annonce de la fermeture temporaire des écoles je me suis dit une chose : je dois instaurer une routine pour mes enfants illico, sinon ça va être le bordel! J'ai pour ma part mes enfants en garde partagée, ce qui est une "chance" en quelques sortes... J'ai un garçon de 7 ans en deuxième année du primaire dans une classe EDA (élève en difficulté d'adaptation) et une fille de 4 ans qui va dans une garderie Montessori et qui a tellement hâte de commencer l'école qu'elle a commencé à lire toute seule...


Bref, je voulais être prête pour leur arrivée à la maison. Je me suis donc grayée de cahiers d'exercices divers et de jeux de cartes éclair allant de la pré-maternelle à la deuxième année au chic Costco parce que les rayons de ma librairie de quartier avaient déjà été vidés. J'ai sorti mon grand tableau auto-collant, les coffres à crayons, les quelques outils pédagogiques que je possède et j'ai transformé ma salle à manger en salle de classe.


Tableau de la semaine
Impliquer les enfants dans l'organisation est essentiel!

Je vivais un mélange d'excitation et de nervosité devant ce nouveau défi de faire l'école à la maison. J'avais un jour, dans une autre vie de maman idéaliste, pensé le faire et j'avais vite mis ça dans un tiroir vu la réalité de mon métier de pigiste disons, très changeant...


Là, tout d'un coup, j'avais l'opportunité de transformer cette situation anxiogène en quelque chose de beau et de créatif avec mes enfants! Je me suis fait aller les méninges, j'ai cogité et j'ai choisi de faire ma première semaine d'école à la maison sous le thème : Voyage autour du monde. J'ai dépoussiéré mon vieux globe terrestre (j'étais même pas certaine qu'il soit à jour), j'ai réfléchi aux diverses façons amusantes et éducatives de mettre en oeuvre cette thématique. (Tous les détails et outils dans un prochain billet!)


Impliquer les enfants

La participation des enfants est absolument essentielle. Bien évidemment, le parent garde son rôle de parent et s'occupe aussi de mettre les limites nécessaires au bon fonctionnement et à l'harmonie de la famille (ça aussi ça fait partie des apprentissages!).


J'avais donc mon tableau où inscrire chaque période de la journée, ma proposition de thème pour la semaine et pour le reste, je pouvais improviser et planifier le soir ce que j'allais faire le lendemain. Ça me donnait un but, un objectif, une structure. Cela me permettait de rallier tout ce chaos à quelque chose de stable que je pouvais contrôler. Les astronautes disent qu'il est vital d'avoir une routine précise lorsqu'ils sont en voyage interplanétaire, ça doit avoir du bon!


Donc, à leur arrivée, je leur ai expliqué avec beaucoup de légèreté notre nouveau fonctionnement et le pourquoi de ce changement de routine pour tous. Ils ont compris. Ils ont accueilli avec bonheur l'idée de passer plus de temps avec maman et de faire l'école à la maison (fiou!).


Oui, mais il faut aussi que je travaille moi!!!

« Dans ces moments-là, je tâche de me dire que c'est temporaire et que je fais au mieux ».

Ah oui... C'est pas parce que je suis à la maison que je ne travaille plus!

Mon "avantage" à moi, c'est que j'ai mes enfants en garde partagée; donc j'ai aussi des journées pour moi où je peux travailler tranquille (bien que en ce moment, j'ai plus de travail, mais ça c'est une autre histoire!).


Pour les parents qui doivent se partager la tâche dans un même logis, c'est une autre paire de manches; sans oublier les personnes qui ont leurs enfants à temps plein sans autre aide que leur seul cerveau et leurs deux mains... (Vous avez toute mon admiration!!!)


Bien qu'il n'y ait pas de solution miracle pour tous les contextes, pour ma part j'ai fait ce que tout le monde dit toujours de faire : lâcher prise! (facile à dire je sais...)

J'ai compartimenté mon temps. Quand je suis avec les enfants, je suis là à 100%. Quand je travaille, j'y suis avec toute ma tête et mon attention. Les enfants sont d'ailleurs beaucoup plus rassasiés et coopératifs lorsqu'on leur donne du temps de qualité pour ensuite leur demander de jouer tranquille. Et oui, il faudra peut-être les mettre devant un film le temps de terminer les courriels pour le boulot ou la réunion Zoom avec le patron!


Au début, avant de perdre mes contrats, j'ai eu à travailler de soir une fois les enfants couchés. Mon cerveau était étrangement ramolli comme une guimauve au micro-ondes et ça n'a pas été facile! Pourtant, j'ai l'habitude de travailler tard dans la vie. Mais là, c'était comme un niveau au-dessus, ou en-dessous... La situation était surréaliste et extrêmement exigeante et je n'avais envie que d'une chose : regarder des séries en rafale en mangeant des chips confortablement enfouie dans mon meilleur linge mou. Dans ces moments-là, je tâche de me dire que c'est une situation temporaire et que je fais au mieux. Faut se donner un peu de lousse quand même! Indulgence et douceur (Namaste...). Ça m'aide à m'enlever un peu de pression et à être éventuellement plus productive.


C'est vraiment le temps d'être des co-parents.

Faites-vous un horaire précis pour déterminer la répartition du temps et des tâches. Chaque parent devrait savoir exactement quand c'est à lui de s'occuper des enfants et quand c'est à son tour d'aller prendre l'air ou de travailler la tête tranquille. Rien ne sert de se faire la guerre! Il faut respirer et s'entraider, surtout dans le noyau familial. N'oubliez pas que les enfants sont des éponges et qu'ils sont aussi très, très sensibles à ce qui se passe; donc, si vous êtes stressés, ils seront insupportables. Amenez-les plutôt à vous aider dans les tâches de la maison! Ils veulent aider, c'est la nature humaine. J'aborderai d'ailleurs ce thème dans mon prochain billet. Je vous donnerai des ressources et des exemples d'horaires pour les parents et de tâches pour les enfants. Lâchez pas! Vous êtes fantastiques! #ÇaVaBienAller

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