Comment ça va?
Après un été peut-être houleux, incertain, où vous avez peut-être fait vache maigre à rester à la maison faute de mieux, ou juste faute d’un endroit pas trop cher et disponible. Peut-être que toi et tes enfants vous avez passé le meilleur été depuis longtemps aussi. Avec du temps devant vous, la paix dans l’âme en attendant le retour ...
Le beau dans le fait d’avoir eu à rester au Québec pour beaucoup, a été de le découvrir ce sapré de beau coin de pays, le nôtre. Aussi d’avoir eu à se creuser les méninges pour agrémenter les semaines de nos petits ninjas au mieux de nos talents et capacités. Je dépense aussi nettement moins dans les restaurants et les cafés, alors ça en fait plus pour autre chose!
Là, on est de retour. L’école recommence, protocole sanitaire établi, et les choses semblent normales à quelques masques et bouteilles de Purell près. On oublie même souvent que le virus est encore là. En tout cas moi, je l’oublie. Et ça fait du bien. Cela ne veut absolument pas dire que je ne prends pas les précautions nécessaires et que je ne respecte pas ce qui est recommandé par la santé publique. Je dis seulement qu’il y a certains moments de grâce où le virus dont-on-ne-veut-plus-entendre-prononcer-le-nom n’est pas le centre de l’univers et ça me détend vachement l’échine.
Comment ça se passe pour vous le retour à la vie d’avant? Les enfants à l’école, le travail, le tourbillon qui reprend du service, les petits rhumes de la rentrée qui nous gardent en télétravail?
Moi ça me happe et ça me soulage tout à la fois. Heureuse de voir mes deux amours retrouver leurs amis de classe (ma plus jeune commence la maternelle pour sa part) et entrer dans une routine avec une autre personne que moi ou leur papa. Cela leur fera le plus grand bien, j’en suis certaine. Je suis contente de voir poindre des projets et des contrats potentiels, de garder de l’espace pour laisser mûrir ce que j’ai entrepris pendant le confinement et qui, je l’espère, se concrétisera dans un avenir proche.
J’ai quand même l’impression d’avoir été un peu bousculée dans un automne précoce, pas toi? Le froid s’est invité pendant ma seule semaine de “vacances” avec les enfants et il a décidé de rester on dirait. J’en aurais pris encore de la belle saison. Peut-être aussi que je dis ça à chaque année et puis que j’oublie. J’oublie que ça passe trop vite ici. J’oublie que j’en ai jamais assez des fleurs, de l’eau et des jardins. Je me transposerais ailleurs, comme un calque de moi, dans une dimension où le temps est toujours doux, dehors comme dedans.
J’ai un peu peur de perdre cette petite paix intérieure qui s’était fait une place en moi. Une paix que je n’avais pas ressenti depuis des années, courbée par ma tempête de vie qui roule à 100 000 à l’heure. C’est moi qui l’ai choisie comme ça après tout! Maintenant que je me dépose ailleurs à l'intérieur, j’ai comme envie d’y demeurer plus longtemps; pour le reste de ce que j’ai devant peut-être.
As-tu fait des choix depuis? As-tu décidé de faire les choses autrement? Je suis curieuse de savoir ce qui s’est transformé pour toi. Ce que ça a fait surgir tout ça.
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